Je suis incroyablement honorée d’avoir participé à la 2ème Table Ronde des Agriculteurs Africains à Rome, où nous avons exploré l’avenir de l’agriculture régénératrice et discuté des moyens d’améliorer l’accès aux technologies essentielles pour les agriculteurs à travers l’Afrique. Représentant le Rwanda, j’ai partagé l’expérience de mon organisation Ingabo, le syndicat des agriculteurs que je dirige, et les pratiques régénératrices que nous mettons en œuvre, telles que la technologie du Zai Pit et les méthodes agroécologiques qui ont révolutionné la production de manioc dans ma région.

Lors de la table ronde, j’ai été inspirée par les innovations et les histoires partagées par d’autres agriculteurs de toute l’Afrique. Qu’il s’agisse de la lutte intégrée contre les ravageurs, d’agroforesterie ou de biotechnologie, il est devenu évident qu’il n’existe pas de solution unique pour atteindre la durabilité agricole et améliorer la sécurité alimentaire. Chaque approche doit être adaptée aux réalités locales et aux besoins des agriculteurs.

Nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour promouvoir l’agriculture régénératrice, mais de nombreux défis subsistent. Les obstacles financiers, les lacunes en matière d’infrastructures, les limites des politiques et les contraintes en matière de connaissances continuent d’entraver l’adoption généralisée de ces technologies.

Notre message collectif a souligné l’importance de:

• Élaborer des politiques neutres sur le plan technologique, axées sur les résultats et fondées sur des données probantes;
• Augmenter les investissements dans la recherche et le développement ;
• Élargir l’accès à des produits financiers adaptés, y compris le crédit et l’assurance pour les petits exploitants agricoles.

 Ensemble, nous pouvons remodeler l’avenir de l’agriculture en Afrique pour la rendre plus résiliente, durable et équitable.

 KANTARAMA Césarie